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Les pépites de la biotech française : les startups innovantes à surveiller en 2024

Les pépites de la biotech française : les startups innovantes à surveiller en 2024

Les pépites de la biotech française : les startups innovantes à surveiller en 2024

Au milieu de la scène tech hexagonale, un secteur résiste particulièrement bien aux turbulences économiques : la biotech. À la croisée de la santé, des technologies de pointe et de la recherche scientifique, les startups françaises du secteur rivalisent d’ingéniosité et d’ambition. Si l’écosystème des PME françaises se transforme à coup de digitalisation et de green tech, la biotech reste l’un des leviers d’innovation les plus puissants… et les plus prometteurs pour 2024.

Pourquoi ce regain d’intérêt pour la biotech française ? Entre l’essor des maladies chroniques, le besoin criant d’innovations diagnostiques et thérapeutiques, et les opportunités de financement accru au niveau européen, l’environnement est propice. Et les pépites ne manquent pas. Voici un tour d’horizon des startups à surveiller de près cette année : celles qui bousculent les codes et dessinent déjà la médecine de demain.

Un terreau fertile pour l’innovation biotech en France

La France dispose d’un écosystème particulièrement dynamique dans ce secteur. Avec plus de 700 entreprises recensées dans la biotech et une concentration exceptionnelle autour des pôles de compétitivité comme le Genopole d’Évry ou Lyonbiopôle, les conditions sont réunies pour faire émerger des champions.

S’ajoute à cela un réel soutien à l’innovation, via Bpifrance, des appels à projets européens (comme Horizon Europe), ou encore des incitations fiscales comme le Crédit Impôt Recherche. De quoi encourager les entrepreneurs à oser des paris technologiques ambitieux, à l’image de ceux que vous allez découvrir ci-dessous.

La biotech au service de la santé de demain

Derrière les avancées spectaculaires en médecine personnalisée, en immunothérapie, ou en thérapies géniques, se cachent des startups audacieuses. En voici quelques-unes à suivre de très près cette année.

TreeFrog Therapeutics – Bordeaux

Elle fait parler d’elle jusqu’au Japon. Spécialisée dans la production de cellules souches en 3D, TreeFrog Therapeutics ambitionne de révolutionner la médecine régénérative. Sa technologie C-Stem permet une production à grande échelle de cellules souches pluripotentes, avec un taux de survie bien supérieur aux méthodes classiques.

Leur objectif ? Proposer des traitements de nouvelle génération contre des maladies incurables comme la maladie de Parkinson. La startup a levé plus de 75 millions d’euros depuis sa création, preuve que le marché croit dur comme fer à leur potentiel.

Deinove – Montpellier

Petite par la taille mais ambitieuse, Deinove utilise des bactéries rares pour développer de nouveaux anti-infectieux. Une démarche unique, alors même que la résistance aux antibiotiques représente une menace sanitaire mondiale majeure.

Leur travail sur des alternatives aux antibiotiques classiques intéresse fortement l’industrie pharmaceutique. Mais attention, c’est aussi une belle illustration des défis de la biotech : la société a récemment changé de stratégie face à la lourdeur des essais cliniques. Un revers ? Pas nécessairement, plutôt un rappel que résilience et agilité sont indispensables dans ce secteur.

Bioptimus – Paris

Impossible de parler des startups biotech de 2024 sans évoquer Bioptimus. Fondée par des anciens de l’INRIA et soutenue par Owkin, cette toute jeune pousse fusionne IA et biologie structurale pour comprendre les mécanismes moléculaires de manière automatisée et accélérer la découverte de nouveaux traitements.

Là où d’autres peinent à collecter et interpréter les données biologiques complexes, Bioptimus met l’intelligence artificielle au service de la R&D pharmaceutique. Un pari qui pourrait bien redéfinir les standards du secteur.

La deeptech au cœur de la révolution biotech

La frontière entre biotech et deeptech est de plus en plus ténue. Les startups les plus performantes adoptent des approches pluridisciplinaires, intégrant physique quantique, IA, microfluidique ou encore robotique. Ce mélange technologique fait toute la différence, et certaines jeunes pousses l’ont bien compris.

DNA Script – Le Kremlin-Bicêtre

Imaginons un monde où l’on peut imprimer de l’ADN sur demande, en quelques heures. C’est la promesse de DNA Script avec sa technologie d’impression enzymatique. On parle ici d’un « imprimante ADN » de bureau, capable de produire les brins nécessaires à divers tests et expérimentations.

Ce procédé révolutionne la biologie de laboratoire, qui dépend traditionnellement de longues chaînes d’approvisionnement. Grâce à leur appareil SYNTAX, DNA Script remporte de gros contrats, notamment avec les structures de défense ou les centres hospitaliers. Un exemple-type de technologie de rupture appliquée à la recherche biomoléculaire.

i-Virtual – Nancy

Là où d’autres misent sur des molécules, i-Virtual a choisi les données physiologiques. Sa technologie VisioCheck permet de mesurer le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire ou le stress d’un patient… via une simple caméra. Oui, même votre smartphone en suffit.

Utilisée pour le suivi à distance des patients chroniques ou en téléconsultation, cette solution tombe à pic dans un contexte de surcharge des systèmes de soins. Innovante, non invasive, connectée : les mots clés d’une médecine du futur déjà bien ancrée dans le présent.

Un écosystème qui évolue à toute vitesse

Ces startups ne travaillent plus en silo. Elles s’insèrent dans un écosystème désormais très structuré, composé de :

Résultat ? Il est plus facile aujourd’hui pour une biotech française de mener ses essais précliniques, de lever des fonds, et de s’installer sur le marché mondial. Et cela donne lieu à une internationalisation accélérée, comme en témoignent les implantations stratégiques de nombreuses startups aux États-Unis ou en Asie.

PME et biotech : des synergies à explorer

On pourrait penser que la biotech, avec ses laboratoires dernier cri et ses processus cliniques complexes, évolue dans un monde à part. Pourtant, les passerelles avec le tissu des PME sont nombreuses. Notamment via :

Les PME qui sauront s’adosser à ces jeunes biotech ou collaborer avec elles pourront bénéficier d’un effet d’entraînement indéniable, en positionnant leurs offres dans un environnement à haute valeur ajoutée scientifique, mais aussi à la croissance soutenue.

Quelles perspectives pour les années à venir ?

Les tendances sont claires : montée en puissance des biotech diagnostics, explosion de la médecine personnalisée, émergence de plateformes SaaS dédiées à la modélisation biologique…

Avec un marché mondial estimé à plus de 2 000 milliards de dollars d’ici 2030, la biotech reste un domaine dans lequel la France a de belles cartes à jouer. À condition que l’accompagnement financier, réglementaire et industriel reste cohérent et aligné sur les besoins du secteur.

Et si vous êtes entrepreneur dans l’âme, ce secteur mérite clairement un détour (voire un grand plongeon). L’innovation s’y fait à la vitesse du génome, et les opportunités n’ont jamais été aussi nombreuses.

En 2024, les pépites de la biotech ne sont plus des promesses : elles sont déjà les moteurs silencieux d’une transformation massive, au croisement de la science, de la technologie… et du business.

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