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Amendement Charasse : comprendre les impacts fiscaux pour les entreprises et les groupes

Amendement Charasse : comprendre les impacts fiscaux pour les entreprises et les groupes

Amendement Charasse : comprendre les impacts fiscaux pour les entreprises et les groupes

Vous êtes dirigeant d’une PME ou gestionnaire fiscal dans un groupe d’entreprises ? Alors vous avez sans doute déjà croisé ce drôle d’intitulé au détour d’un audit ou d’une consultation fiscale : l’amendement Charasse. Avec son nom qui fleure bon la troisième République, ce dispositif fiscal soulève bien des questions… et quelques sueurs froides pour les dirigeants peu préparés. Pourtant, en comprendre les mécanismes est indispensable pour anticiper ses impacts et optimiser sa stratégie fiscale.

Focus aujourd’hui sur cet amendement incontournable dans le paysage fiscal français, ses objectifs, son fonctionnement, et surtout ses implications concrètes pour les PME, notamment en matière d’intégration fiscale.

Qu’est-ce que l’amendement Charasse ?

L’amendement Charasse est un dispositif fiscal français mis en place en 1987, du nom de Michel Charasse, alors ministre du Budget. Son objectif initial ? Lutter contre les abus lors de la constitution de groupes fiscaux intégrés, ces fameux régimes où les sociétés d’un même groupe peuvent consolider leurs résultats afin de payer l’impôt sur les sociétés de manière globale.

Ce mécanisme permettait à certaines grandes entreprises — et parfois à des PME bien structurées — de fusionner ou d’absorber d’autres structures déficitaires afin d’optimiser (voire d’effacer temporairement) leur base taxable. Autrement dit : faire d’un déficit une opportunité fiscale.

Mais trop c’est trop : l’administration fiscale a vite compris que certains montages servaient surtout à transférer artificiellement de la charge fiscale dans des contextes peu cohérents économiquement. C’est donc pour contrer ces manipulations que l’amendement Charasse a vu le jour.

Comprendre le mécanisme technique de l’amendement

L’amendement Charasse s’applique dans le cas où une société intégrée fiscalement achète une autre entreprise et entre dans une relation avec une société « liée » au vendeur (par exemple, une société dans laquelle le vendeur détient plus de 25 % des droits de vote). Dans ce contexte, le texte cherche à éviter un transfert artificiel de charges d’intérêt permettant une déduction fiscale accrue.

Concrètement, voici comment cela fonctionne :

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